Depuis toujours, le stress me donne faim. Comment peuton expliquer ce phénomène et comment y remédier?
Lorsque nous sommes stressés, nos glandes surrénales sécrètent davantage d’adrénaline et de cortisol. Ces deux hormones augmentent la glycémie (le taux de sucre dans le sang) en mobilisant les réserves énergétiques (le glycogène stocké dans les muscles et les graisses corporelles). Ce phénomène se traduit par un coup de fouet et une sensation de satiété... mais immédiatement le pancréas réagit avec une décharge d’insuline, dont la fonction est d’abaisser le taux de glucose anormalement élevé.
Conséquences: coup de barre et «creux». De surcroît, le cortisol stimule la sécrétion du suc gastrique, ce qui se manifeste aussi par une augmentation de l’appétit.
Réagissez en privilégiant les substances qui séjournent longtemps dans l’estomac (les protéines et les fibres) et celles qui assurent une glycémie constante (les glucides complexes).
Préférez les produits complets, plus riches en fibres. Commencez votre repas principal par une salade de légumes crus et/ou cuits. Lorsque vous prenez la salade en plat unique, ajoutez-y un aliment protéinique (du thon émietté, un oeuf dur, un morceau de fromage ou de tofu en dés, etc.) et accompagnez-la de pain complet ou au son. Vos repas vous rassasieront plus longtemps si vous saupoudrez les aliments de son, excellente source de fibres, et/ou de protéines de soja en granulés.
Pour les raisons citées plus haut, méfiezvous des aliments et des boissons qui augmentent la sécrétion gastrique (le café, l’alcool, les épices et le chewinggum) et de ceux qui provoquent une brusque chute de la glycémie (les sucres simples: sucre pur, douceurs, limonades, jus de fruits). Lorsque vous vous accordez une sucrerie, prenez-la en guise de dessert plutôt qu’entre les repas: l’assimilation du glucose sera ralentie par les autres aliments présents dans l’estomac. Ainsi, il n’y aura ni d’influence brutale sur la glycémie ni de déclenchement de la faim réflexe.
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